Le stylisme, Louis n’en connaissait pas grand chose jusqu’au jour où il a découvert une vidéo d’un concert de Mylène Farmer. «En voyant ses tenues incroyables, j’ai eu envie de savoir qui en était à l’origine et comment elles avaient été conçues», explique celui qui était à l’époque au collège, en quatrième. Ni une, ni deux, après quelques recherches sur internet, il découvre le travail de Jean-Paul Gaultier, ses défilés et se plonge ainsi dans le monde de la haute-couture et «l’excellence à la française».
«Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est sa façon de casser les codes, il n’est pas dans les stéréotypes de la mode», confie-t-il. Alors Louis prend sa feuille blanche - «je ne savais pas dessiner, ni faire de croquis» - et à coups de tutoriels vidéos sur YouTube, il apprend, puis coud avec une bobine de fil et une simple aiguille. Puis ses parents lui achètent sa première machine à coudre. «Ils m’ont toujours encouragé, même s’ils savent qu’il n’y a pas beaucoup de débouchés», raconte Louis qui est aujourd’hui au lycée Follereau en première année des métiers de la mode. Après plusieurs années de recherches et de créations dans sa chambre qui fait office d’atelier, il organise son premier défilé de robes de soirées à l’Hôtel du Tonneau d’or de Belfort. «Nous étions une dizaine pour l’organiser, avec un ami qui est coiffeur, un autre caméraman ; des amies ont travaillé sur le maquillage et d’autres qui ont défilé. Nous sommes tous passionnés, chacun dans notre domaine». Partagé sur ses différents réseaux sociaux, le défilé suscite la curiosité jusqu’à la capitale où il est repéré fin 2018 pour le concours des jeunes créateurs de mode. «J’ai participé au premier casting devant un jury de grands professionnels. Je n’ai pas été sélectionné, mais c’est une énorme fierté pour moi, d’autant plus que j’étais le plus jeune».
De quoi motiver encore davantage le jeune homme qui travaille déjà sur de nouvelles collections en vue… d’un nouveau défilé !
S.D.
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